Description
Des mots s’emmêlent
se mêlent
aux boucles nuageuses
filaments soyeux de Néphélé.
Les mains du poète plongent dans une mer de nuages
Enchevêtrés dans l’écume des pâmoisons.
Les fils orageux
enivrent ses yeux
embrumés.
Qui donc autre que lui
saurait lécher les fils d’aurore dorée ?
Le doigté sait les rythmes de la volupté
luxurieux cachemire
des cheveux
comme des ondées
désir de caresses fondées
La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !
Comme d’autres esprits voguent sur la musique,
Le mien, ô mon amour ! nage sur ton parfum.
Charles Baudelaire